Albert Alexandrovitch Benois
Albert Alexandrovitch Benois est le fils de l'aquarelliste russe Alexandre Alexandrovitch Benois (1852-1928) qui a été son premier professeur de dessin. Ils descendent du confiseur français Louis César Benois (1770-1822), qui s'installa en Russie en 1794 après la révolution française. La famille Benois a donné de nombreux artistes talentueux pendant plusieurs générations. Albert Benois avait coutume de dire "dans notre famille, on naît un crayon à la main". Il étudie à l’Académie Impériale des beaux-arts ainsi qu'à l'institut des ingénieurs civils de Saint-Pétersbourg. A partir de 1910, il étudie à Paris à l'école spéciale d'architecture. Il collabore également avec plusieurs peintres et iconographes dont Stelletsky qui a notamment réalisé l'iconostase de l'église Saint-Serge à Paris. En 1925, il co-fonde avec lui l'association l'icône dont un des objectifs est la sauvegarde de l'iconographie russe. En 1938, il réalise les plans et supervise la construction de l'église Notre Dame de l'assomption de style novgorodien du XVème siècle et de son clocher de style pskovien qui jouxtent le cimetière russe de Sainte-Geneviève des Bois.
Il est également l'auteur des peintures et décorations intérieures de la crypte de l'église où il est enterré au coté de son épouse Margarita. C'est son épouse qui réalise le décor intérieur de l'église en haut de la crypte. Il réalise un centaine de sépultures dans le cimetière, dont celles du prix Nobel de littérature Ivan Bounine et Zinaïda Hippius-Merejkovsky, ainsi que différents monuments dont une version réduite du monument des galipoli érigé dans le cimetière en mémoire des anciens combattants russes de Galipolli. Il construit plusieurs autres églises ainsi que la chapelle orthodoxe de Saint Hilaire le grand près du cimetière de Mourmelon (encore dans le style des églises russes du XVème siècle). Il est également l'auteur du décor peint, dont l'iconostase qui sépare la nef de l'abside et qui présente des icônes de l'Annonciation et des quatre évangélistes. L'intérieur de l'église comporte des plaques commémoratives en souvenir des 4000 soldats russes morts au champ d'honneur en France entre 1916 et 1918.