Alexandre Galitch

Alexandre Galitch, de son vrai nom Alexandre Aronovitch Ginzburg, est un dramaturge, poète et auteur-compositeur-interprète soviétique puis russe. Il construit son pseudonyme d'après les intiales de son nom.

Il a commencé ses études à l'école de Сonstantin Stanislavski et l'a poursuivi au Théâtre-Studio d'Alexei Arbouzov et de Valentin Pluchek. Dans la première période de son activité créatrice, avant guerre, il a acquis une grande renommée en tant qu'auteur de pièces de théâtre et de scénarios pour des films populaires. Sa pièce "Le silence des marins " traitant du sort de trois générations d'une famille juive soviétique, fut interdite à la mise en scène en 1958. Il a commencé à interpréter ses propres chansons au début des années 1960.

Protestant contre la violence, la censure et l'injustice, les chansons de Galich jouissaient d'une popularité particulière parmi l'intelligentsia scientifique et conduisirent à la persécution du poète - barde par les autorités soviétiques. Au début de 1972, Galich est exclu de l'Union des écrivains et de l'Union des cinéastes, ce qui signifiait une interdiction de facto de rémunération de toute activité créatrice. La même année, Galich se rapproche du prêtre Alexandre Men et recoit le baptême dans l'Église orthodoxe. En 1973, il est admis par contumace à la section française du PEN Club. En 1974, sous la pression des autorités, il est contraint d'émigrer d'URSS. Il s'installe d'abord un an en Norvège, qu'il quitte pour Munich, et ensuite Paris. Au cours de ces années, Galich a rejoint l'Union populaire du travail des solidaristes russes (NTS), a travaillé comme présentateur à la Radio Svoboda - Radio liberty. Il meurt chez lui, électrocuté en branchant un magnétophone. La cause de sa mort est officiellement définie comme accidentelle, bien que l’implication du KGB soit évoquée. Il est enterré avec sa seconde épouse Angelina Nicolaïevna née Prokhorova (1921-1986). Sa pierre tombale comporte une erreur dans sa date de naissance (1919 au lieu de 1918).