Alexis Evgenievich Tchitchibabine
Il termine ses études en 1892 à l’université de Moscou avec le diplôme du 1er degré (le plus élevé).
En 1897, il se marie avec Vera Vladimirovna Podgoretskaïa
Professeur et recteur de la faculté de chimie industrielle de Moscou en 1908. Avec le Comité de soutien et de développement qu’il crée, il organise l’industrie pharmaceutique russe dès le début de la Première Guerre mondiale.
En 1925, il publie un manuel «Les principales bases de la chimie organique» avec lequel il obtient le prix Lénine en 1926.
Elu membre de l’Académie des Sciences de Moscou en 1928. Il est l’auteur de plus de 250 ouvrages scientifiques.
En 1930, pendant qu’il est en mission à Paris, sa fille unique meurt accidentellement. Sa femme Vera ne supporte pas la mort de sa fille et elle est soignée dans un hôpital psychiatrique de Paris.
Tchitchibabine décide de ne plus rentrer en URSS et il reste en France malgré les insistances du gouvernement soviétique. Cette prise de position entraîne son exclusion de l’Académie des Sciences de Moscou et il est déchu de sa nationalité soviétique.
En 1941, des pourparlers pour son retour en Russie restent sans suite.
En France il collabore à l’institut Pasteur et il enseigne dans un laboratoire au Collège de France (laboratoire qui porte son nom). Il y réalise des travaux sur le sulfamide (composé organique utilisé pour ses propriétés antibiotiques dans la préparation de médicaments). Une de ses découvertes porte le nom de « réaction de Tchitchibabine » (1).
En 1990, il est réintégré à titre posthume à l’Académie des Sciences de Moscou.
Il repose avec sa femme Véra Vladimirovna Tchitchibabina née Podgoretskaïa (1875-1960).
(1) La réaction de Tchitchibabine est une réaction chimique permettant de former une 2-aminopyridine à partir de la pyridine et d’amidure de sodium.