André Mandelstam
Fils du médecin Nicolas Martinovitch Mandelstam (1826-1882).
Diplômé de l’Université de Saint-Pétersbourg, il entre en 1893 au ministère des Affaires étrangères et devient docteur en Droit international en 1900.
Il occupe plusieurs postes consulaires en Macédoine et, en 1907, il est secrétaire de la 2ème conférence de La Haye (création d’une convention d’arbitrage des conflits). En 1913, il est délégué de l’ambassade russe à la commission internationale de réforme de l’Arménie turque (Arménie occidentale).
Professeur de Droit international à l’université de Petrograd, directeur de département au ministère des Affaires étrangères, il sert jusqu’au grade de conseiller civil effectif.
Après 1917 et le coup d’état bolchevique il s’exile à Constantinople puis à Paris au moins jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.
Dans l'Entre-deux-guerres, André Mandelstam donne des cours à l'Institut des hautes études internationales (Paris), participe aux travaux du Comité consultatif des organisations privées (CCOP) créé par Fridtjof Nansen au sein du Haut-Commissariat pour les réfugiés de Genève, et est membre du Conseil des anciens ambassadeurs de Russie. Ill exerce une grande activité littéraire et scientifique, collabore à plusieurs publications juives et est l’auteur de nombreux mémoires et ouvrages sur la politique internationale. Il est d’autre-part franc-maçon. En participe en février 1920 à la création de l'Association russe pour la Société des Nations et en est nommé secrétaire du comité central.
Après la publication d'un ouvrage sur la Seconde guerre italo-éthiopienne en 1937, son activité décline. La fin de sa vie est de fait mal documentée : il est possible qu'il ait vécu une partie de la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis car il écrit à l'époque dans des journaux publiés sur le continent américain. Il est aussi possible qu'il ait fini sa vie dans la capitale française, sans que l'on sache si les nazis aient pu le persécuter durant l'Occupation. Sa dernière participation à un évènement a semble-t-il lieu en 1948, lors d'une réunion de l'Institut de droit international à Lausanne.
En URSS, son nom est complètement passé sous silence pendant 70 ans, en dépit de son œuvre considérable.