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Afrikan Bogaïevski

Descendant de la noblesse des cosaques du Don, Afrikan Bogaïevski est le fils du commandant Piotr Grigorievitch Bogaïevski, vétéran de la guerre de Crimée. Diplômé du corps des cadets du Don (1890), major de l’Ecole de cavalerie Nicolas (1892), Bogaïevski entre dans le régiment de la garde Atamanski. De 1895 à 1900 il étudie à l’Académie militaire d’état-major Nicolas puis sert dans l’état-major de la garde et de la région militaire de Saint-Pétersbourg. En décembre 1908 il est promu colonel et commande l’état-major de la 2ème division de cavalerie de la garde. Fin 1914 Bogaïevski commande le 4ème régiment de hussards de Marioupol et reçoit, le 10 novembre, une épée de Saint-Georges en récompense de sa bravoure au combat. De janvier à octobre 1915 il commande le régiment général des cosaques de la garde. Le 22 mars 1915 il devient général-major et fait partie, à partir du 21 mai, de la suite de sa majesté impériale. D’octobre 1915 à avril 1917 le général Bogaïevski commande la 1ère division cosaque de Transbaïkalie. Pour son rôle lors des combats près de Tarnopol il reçoit en 1917 l’Arme de Saint-Georges de IVème classe. Durant l’été 1917 il commande la 1ère division de la garde puis devient adjoint du chef d’état-major du 4e corps de cavalerie. Après la révolution d’octobre Bogaïevski quitte, à Kiev, la 1ère division de la garde pour rejoindre le Don où il arrive an décembre 1917. Il participe à la première campagne du Kouban à la tête du détachement des partisans. En mars 1918 il commande la 2ème brigade de l’Armée des Volontaires. De mai 1918 à janvier 1919 il fait partie du gouvernement de la Grande armée du Don de l’ataman Krasnov. En février 1919 il remplace ce dernier au poste d’ataman du Don. De janvier à février 1920 l’ataman Bogaïevski préside le gouvernement du Sud de la Russie puis rejoint le général Wrangel en Crimée qu’ils quittent ensemble en novembre 1920.

En exil l’ancien ataman Krasnov et l’ataman Bogaïevski tentent chacun de rallier les cosaques autour de leur personne et de redonner une structure aux unités cosaques. Wrangel se range du côté de Bogaïevski qui propose de réunir les cosaques du Don, du Kouban, du Terek et d’Astrakhan. La tentative de Krasnov de se faire élire ataman à la place de Bogaïevski en février 1922 échoue, Bogaïevski reste ataman jusqu’à la fin de ses jours, le « dernier ataman élu en terre du Don ».

Après un passage par Constantinople, Sofia et Belgrade Bogaïevski s’installe en 1923 à Paris. Son secrétaire est le colonel cosaque Alexandre Nikitovitch Choulguine.