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général Jean Popovitch-Lipovatz

Né dans la province de Kotor, fils de prêtre, il étudie aux lycées de Kotor et de Belgrade. Très doué, il parle six langues. Après trois ans d’études à l’Université de Moscou, il prend part au soulèvement de l’Herzégovine contre les Turcs, à la guerre serbo-turque de 1876-1877. Il revient en Russie en 1877, puis part dans le Caucase, où il s’enrôle dans le 13ème régiment de grenadiers d’Erevan. Il passe en même temps un brevet d’officier à l’école d’Infanterie de Tiflis et prend part à des combats dans le Caucase avec le grade d’aspirant. Il participe à la guerre russo-turque de 1877-1878.

Pour son courage exemplaire au combat, il se voit offrir une propriété sur la mer d’Azov, ainsi que la noblesse à titre héréditaire par le Tsar Alexandre II. Il est nommé sous-lieutenant. En 1879 – 1880, il participe à une campagne au Turkestan. De retour des bords de la mer Caspienne, il entre à l’école du Génie de Saint-Pétersbourg, mais il quitte le service en Russie en 1882 pour participer au soulèvement de Bosnie-Herzégovine contre l’Autriche. Après l’échec du soulèvement, il est emprisonné par les Serbes pro-autrichiens. Il s’évade, ce qui lui vaut d’être décoré par le gouvernement turc de l’ordre d’Osman et condamné à mort par contumace par les Autrichiens.

Après le soulèvement, il retourne au Monténégro où il est instructeur militaire jusqu’en 1893. Aide de camp d’un prince monténégrin, il est nommé général de brigade.

En 1893, il retourne en Russie, où il reprend alors du service comme colonel de la Garde et est affecté au régiment des Grenadiers de la Garde impériale. Pendant la guerre russo-japonaise, il refuse le commandement d’un régiment en Russie d’Europe pour rester dans les troupes combattantes. Il commande plusieurs unités et participe à de nombreux combats qui lui valent plusieurs décorations. Au cours de la première guerre balkanique de 1912, il combat dans l’armée du Monténégro.

Au début de la Grande Guerre, nommé major-général en 1915, il est grièvement blessé et nommé lieutenant-général en 1916. Après la révolution de février 1917, il est nommé adjoint du commandant de la région militaire de Pétrograd, le général Kornilov. Ayant participé au Mouvement Blanc dans le sud de la Russie, il est évacué de Sébastopol en mai 1919.

Il meurt dans un hôpital militaire à Paris en août. Ses obsèques furent très solennelles. Des membres de la famille royale du nouveau royaume des Serbes, Croates et Slovènes y assistèrent, ainsi que de nombreux officiers et représentants de l’Empire russe. Clemenceau envoya son aide de camp.

Décoré de l’ordre de Saint-Georges en 1878, de l’ordre de Saint-Vladimir en 1880.

Il repose avec son épouse Anna Stépanovna (1873-1964). Leur fille, Elena Ivanovna (1875-1957) est enterrée à Sainte-Geneviève-des-Bois avec son mari, le sculpteur S.A Yourievitch (1875-1969) dans la tombe 589.