nicolas touroveroff
Cosaque du Don, Nicolas Touroveroff, après ses études secondaires, entre en 1914 comme volontaire au régiment de la Garde de l'Ataman et en 1916 participe à la première Guerre mondiale. En 1918 il rejoint le détachement des partisans du capitaine Tchernetsov et participe à la campagne de la Steppe. Est blessé à quatre reprises dans les combats contre les bolcheviks, en novembre 1919 est nommé chef de l'équipe de mitrailleuses du régiment de l'Ataman, sera décoré de l'ordre de Saint Vladimir de 4è classe. Il quittera définitivement la Russie en 1920 avec les troupes du général Wrangel. Son errance le mènera sur l'ile de Lemnos, en Grèce, en Serbie et enfin en France. Son premier recueil de poèmes "Le Chemin" paraîtra en 1928 et sera suivi de quatre autres, intitulés "Poèmes" et publiés en 1937, 1939, 1942 et 1965. Il participe à la seconde guerre mondiale et combat les Allemands en Afrique dans la cadre du 1er régiment de cavalerie de la Légion etrangère française, auquel il dédiera le poème "Légion".
A Paris, il fonde le Musée du régiment de la Garde des cosaques d'Ataman, qui contenait une bibliothèque unique de livres russes du XVIe au XXe siècles et la plus précieuse collection d'antiquités russes, rassemblée par le général Dimitry Oznobichine et comptant plus de dix mille volumes et gravures, organise des expositions sur des thèmes militaires et historiques: "L'année 1812", "Les cosaques", "Souvorov", "Lermontov". A la demande de l'Académie Napoléon, il édite une revue mensuelle consacrée à Napoléon et aux cosaques. Il crée le "Cercle des cosaques-écrivains", dirige l'Union des Cosaques de 1947 à 1958 et édite un journal du même nom. En 1954 il devient l'un des fondateurs de la revue "Notre terre natale".
Nous marchions dans la brume sèche et poussièreuse, Sur la glaise surchauffée de Crimée,
Bakhtchisaraï, semblable à un khan à cheval, Somnolait dans sa vallée profonde.
C'est ce jour là, à Chufut-Kala, Ayant cueilli de sèches immortelles,
Que je gravai sur un rocher: 1920 - adieu Russie!