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nikolaï boulgakov

Nikolaï, frère de l’écrivain Mikhaïl Boulgakov, est né dans une famille nombreuse à Kiev, où il a terminé le gymnase (équivalent du lycée) avant d’intégrer une école d’ingénieurs.En septembre 1918, il entre à la faculté de médecine à l’université.À l’automne 1919, il rejoint avec son frère Ivan l’Armée des volontaires. Après une courte formation à Odessa il participe aux combats, puis c’est le transfert à Sébastopol, l’évacuation de Crimée dans les rangs de l’armée du général Wrangel vers la péninsule de Gallipoli et le départ de Turquie vers le royaume de Yougoslavie. Affaibli après une blessure obtenue au cours des batailles il obtient un emploi dans un hôpital local. Il s’inscrit à l’Université de Zagreb. Son diplôme en poche, Nikolaï reste à Zagreb, où il se consacre à la science au sein de la chaire de bactériologie. Bientôt, le professeur français Félix d’Hérelle s’intéresse à sa thèse et en 1929, il invite le talentueux émigré russe à travailler à Paris. Intégré à l’équipe du professeur d’Hérelle à l’Institut Pasteur, Nikolaï Boulgakov travaille sur les bactériophages, des virus qui dévorent les bactéries. À une époque où les antibiotiques n’étaient pas encore largement utilisés, ces études étaient extrêmement prometteuses, car elles pouvaient avoir un grand impact sur le traitement de maladies bactériologiques telles que le tétanos, le choléra, le paludisme, etc. Durant la Seconde Guerre mondiale, la France est occupée par l’Allemagne. En 1941, Boulgakov est arrêté par les nazis et envoyé au camp d’internement de Compiègne, beaucoup de Russes figurant parmi les prisonniers : descendants d’anciennes familles nobles, membres éminents du mouvement blanc, scientifiques et ingénieurs… Grâce à sa formation médicale, il obtient un poste de médecin, ce qui lui permet de faciliter l’évasion de prisonniers. A la fin de la guerre, il a reçu une médaille commémorative en tant qu’ancien combattant de la Résistance et a recommencé à travailler à l’Institut Pasteur. Nikolaï Afanassievitch a également pris une part active à la vie de la diaspora russe à Paris. Il a collaboré avec le Groupe académique russe (1953-1964), dont il a été élu membre du conseil d’administration ; il a également assisté aux réunions du Cercle des admirateurs d’Ivan Chmeliov.