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Paul Nicolaïevitch Chatiloff

Né dans une famille noble de militaires de la province de Tambov, fils et petit-fils de généraux.

Il étudie au 1er corps des Cadets de Moscou, promu officier au Corps des Pages en 1900 (major de sa promotion).

Il est admis alors au régiment des Cosaques de la Garde comme sous-lieutenant et rattaché à la stanitsa (village cosaque), Kalitvenskaïa des Cosaques du Don.

Officier de cavalerie, il prend part à la Guerre russo-japonaise, où il est blessé et décoré, au sein du 4ème régiment cosaque de Sibérie. En 1908, il sort major de l’Académie de l’Etat-Major général. Il commence la Première Guerre mondiale comme lieutenant-colonel, chef d’état-major de la 8ème division de cavalerie puis il est affecté à l’état-major du front sud-ouest. Il est alors décoré de l’arme et de l’ordre de Saint-Georges du 4ème degré. Promu colonel fin 1915, il est nommé chef d’état-major de la 2ème division cosaque du Caucase, puis il reçoit le commandement du 1er régiment cosaque de la Mer noire dans cette même division et est décoré de l’ordre de Saint-Georges du 3ème degré. Il est nommé major-général en 1918. Il rejoint l’Armée des Volontaires à la fin de 1918, commande la 1ère division cosaques du Kouban de l’armée du Caucase commandée par le général Wrangel, puis, nommé lieutenant-général en 1919, commandant du 4ème corps de cavalerie et devient son chef d’état-major lorsque ce dernier est élu commandant en chef des Forces armées du Sud de la Russie. Il évacue la Crimée à l’automne 1920 avec les restes de l’Armée Blanche. Wrangel le nomme général de cavalerie (d’armée) en novembre 1920 pour la réussite logistique de l’évacuation.

Pendant son exil, il reste jusqu’en 1922 officiellement chef d’état-major de l’Armée russe du général Wrangel et reste à sa disposition jusqu’en 1924. Il organise le transfert de milliers de militaires exilés vers la France dans le cadre de contrats de travail. Actif au sein de l’Union militaire russe, il est la cible d’intrigues (contestation de ses croix de Saint-Georges) et est suspecté de liens avec les services spéciaux de l’URSS, notamment après l’enlèvement du général Miller, ce qui lui vaut d’être arrêté durant l’occupation allemande malgré son rôle dans l’envoi de volontaires russes blancs dans les armées de Franco lors de la Guerre Civile espagnole.

Il a laissé d’importants souvenirs, déposés à l’Université américaine de Columbia et publiés en deux volumes en 2017, son testament les rendant inaccessibles pendant 50 ans.

Après la Seconde Guerre mondiale, il se contenta de charges honorifiques au sein de l’émigration militaire russe (président de l’association régimentaire des Cosaques de la Garde).

Il repose avec Sophie Féodorovna, née Fortwengler (1887-1983) ; Maria Petrovna, née Nalivkina (1853-1933) ; l’adjudant fourrier Jean Maximovitch Erofiev (1884-1962)