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Prince Constantin Andronikof

Le prince Constantin Andronikof est né le 16 juillet 1916 à Pétrograd dans l’Empire russe. Il arrive avec sa mère en France en 1920, son père étant resté en Russie soviétique, où il sera finalement exécuté par le pouvoir bolchevique en 1937.

Constantin Andronikof suit des études de lettres classiques. Son mémoire en 1938 pour le diplôme d’études spécialisées à la Sorbonne porte sur « la philosophie religieuse de Khomiakov ». En 1939 il est engagé volontaire comme élève officier de l’Armée de l’Air. À la démobilisation, il retourne à Paris et s’inscrit à l’Institut de Théologie Saint-Serge.

En 1943 il obtient sa licence en théologie et est ordonné sous-diacre à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris. De 1942 à 1944 il enseigne la littérature française au lycée russe de Boulogne. En 1944-45, il enseigne la théologie à l’Institut Saint-Denis. En décembre 1945 il débute sa carrière au Ministère des Affaires étrangères comme interprète pour l’anglais et le russe. Il crée en 1953 l’AIIC (Association Internationale des Interprètes de Conférence) et participe ensuite à créer l’ESIT (Ecole Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs). À partir de 1958 il est l’interprète officiel du Président de la République et du Gouvernement français. Il prend sa retraite anticipée en 1976 avec rang de ministre plénipotentiaire. En 1997, le Président Jacques Chirac l’élève au rang de Commandeur de la Légion d’Honneur. En 2021, la présidente de la République de Géorgie, Salomé Zourabichvili lui confère, à titre posthume, l’Ordre d’Excellence de Géorgie.

Il se marie en 1946 à Nathalie de Couriss et aura trois enfants (Emmanuel, Anne, Marc). En 1947 il obtient la nationalité française.

En 1965, il crée l’émission de télévision « Orthodoxie ». De 1966 à 1994 il est membre du conseil diocésain de l’Archevêché des Églises russes en Europe occidentale. En 1970 il publie "Le Sens des fêtes", une étude théologique des fêtes du cycle fixe. En 1971 il débute son enseignement de théologie liturgique à l’Institut Saint-Serge qui se poursuivra jusqu’en 1994. De 1973 à 1994 il prend en main l’organisation de la « Semaine d’Études liturgiques » de Saint-Serge (séminaire annuel d’étude de la Liturgie, fondé en 1953 par l’archimandrite Cyprien (Kern) et Dom Bernard Botte). À partir de 1975 les Actes en sont publiés à Rome. Il publie chaque année un article sur un thème liturgique.

Il relance « La Pensée orthodoxe », publication des travaux des professeurs de l’Institut Saint-Serge.

En 1975, sa traduction de « La Colonne et le Fondement de la Vérité » du p. Paul Florensky est publiée. Il fonde et inaugure ainsi la collection "Sophia – Pensée et religion", qu’il dirige aux éditions L’Âge d’Homme jusqu’à sa mort.

En 1980 il soutient sa thèse de doctorat en sciences ecclésiastiques sur le Cycle pascal, l’étude théologique des fêtes du cycle mobile. Elle est publiée en 1985. Il enseigne aussi l’apologétique qu’il renomme méthodologie puis gnoséologie.

Il est longtemps directeur des études de l’Institut Saint-Serge dont il sera le doyen de 1991 à 1993.

Au début des années 1980, il obtient la création de l’émission radiophonique « Orthodoxie » sur France Culture.

En 1984 il est élu à l’Académie Internationale des Sciences religieuses et en 1990 en devient le vice-Président.

En 1984-1985 il est Visiting professor de liturgique au séminaire de théologie orthodoxe Saint Vladimir à New-York après le décès du père Alexandre Schmemann.

Devenu veuf en 1983, il se remarie en 1989 à Janet Wood, veuve Frachon.

En 1994, il donne un cycle de son cours de gnoséologie à l’Académie Saint-Tikhon de Moscou.

In mémoriam Constantin Andronikof (1ère partie), émission Orthodoxie du 01.11.2002

In mémoriam Constantin Andronikof (2è partie), émission Orthodoxie du 03.11.2002