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Serge Procoudine-Gorsky

Né en 1863 à Mourom (à l’est à de Moscou), dans la propriété familiale de Funikova Gora.

Vers 1888 il suit les cours du célèbre chimiste Dmitri Mendeleïev à l’Institut technologique de Saint-Pétersbourg. Il poursuit ensuite ses études de chimie à Berlin et à Paris. Il collabore avec de célèbres chimistes et inventeurs dont l’Allemand Adolf Miethe. Ensemble, ils travaillent à l’élaboration de méthodes de photographies en couleur.

Ses premières recherches visent à produire des films positifs couleur pour images fixes (diapositives) et le cinéma. Il met au point un appareil permettant d’impressionner successivement 3 plaques monochromes à travers trois filtres. En projetant simultanément ces trois images rouges, vertes et bleues avec des sources de lumière judicieusement filtrées on reconstitue les couleurs originales par synthèse additive (procédé consistant à combiner les lumières de plusieurs sources colorées).

En 1908, Procoudine-Gorsky se rend à Yasnaya Polyana, où il réalise une série de photographies (plus de 15), les premiers portraits photographiques en couleur de Léon Tolstoï.

La même année, le grand-duc Michel de Russie a l’occasion d’admirer les travaux de Procoudine-Gorski et l’invite à une présentation privée dans son palais. Si bien que le 3 mai 1909 se tient une projection privée pour la famille impériale. Grâce à un choix judicieux de photos, il convainc le tsar Nicolas II de lui fournir les autorisations et moyens de transport nécessaires à son projet dont le but est de dessiner un portrait de l’Empire russe au moment où la Russie commence à s’industrialiser. Il immortalise les églises et monastères de l’ancienne Russie, l’émergence de la puissance de l’industrie naissante et la nostalgie des populations, notamment des régions de l’Oural, de la Volga et jusqu’au Turkestan et en Afghanistan.

Prokoudine-Gorski quitte la Russie en 1918, juste après la révolution de 1917, passe en Norvège, puis en Angleterre avant de s’installer en France. Il s’établit à Paris où il meurt à la Maison russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.

La Bibliothèque du Congrès (Library of Congress) de Washington DC achète la collection de plaques aux héritiers de Procoudine-Gorski en 1948. Elles font l’objet d’une grande exposition en 2001. En 2004, la Bibliothèque du Congrès fait numériser les 1 902 photos en sa possession.

Il repose avec sa deuxième épouse Maria Fedorovna née Schedrimo (1883-1969).