Serge Poliakoff
Cousin du chanteur tzigane Dimitri Poliakoff. Treizième enfant d’une famille qui devait en compter quatorze. Son père, kirghize, qui avait possédé des élevages de chevaux, fournit l’armée et possède une écurie de course. Sa mère l’entraîne tous les jours à l’église où les icônes le fascinent. Il s’inscrit à l’école de dessin de Moscou.
Il émigre en 1919 avec sa tante Anastasie Poliakoff (chanteuse)
Dès 1923, il s’installe à Paris où, profitant de sa formation musicale il gagne sa vie en jouant dans les cabarets. Il s’oriente vers la peinture en 1929.A ses débuts peintre de nus et de paysages, il se rapproche de certains artistes qui, comme Kandinsky et Delaunay, l’ont beaucoup influencé. En 1931 il expose pour la première fois, en groupe, à la galerie Drouant. Poliakoff quitte Paris en 1935 pour Londres, où il suit pendant 2 ans les cours à la Slade School of Art. De retour à Paris en 1937, il fait la connaissance de Kandinsky qui croit beaucoup en lui. En 1938 il réalise ses premières œuvres abstraites caractérisées par des formes simples et géométriques et il expose au Salon des Indépendants.
Jusqu’en 1960 les expositions se multiplient, Poliakoff réalise ces mêmes années plusieurs estampes, lithographies en couleurs à partir de 1953, et eaux-fortes et aquatintes à partir de 1957. Au total, Poliakoff aura réalisé quelques 130 estampes, lithographies ou gravures.
L’artiste est naturalisé français en 1962, il prend part à la Biennale de Venise, où une salle lui est consacrée. En 1966, Poliakoff reçoit le Prix de la Biennale de Menton. Il a regretté toute sa vie d’être considéré comme un peintre français et non comme un peintre russe.