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tatiana ogloblinsky parfenoff

Épouse de Dmitry Dmitrievitch Parfenoff et mère de Marianne Parfenoff-Rampelberg, elle est née le 21 février 1903 à Saint-Pétersbourg, fille de Constantin Nikolaïevitch Ogloblinsky et de Sophie von Bippen. Les Ogloblinsky et les Bippen appartiennent à la noblesse, les Bippen étant des aristocrates d'origine allemande, vraisemblablement venus au XVIIIè siècle prendre du service en Russie. Le père de Tatiana, officier de marine, bénéficie d'une résidence de fonction dans l'enceinte du domaine impérial de Tsarskoié-Selo, oû Tatiana, jeune "Excellence", côtoie parfois dans ses jeux les Grandes-Duchesses, filles de l'Empereur.

En fait, c'est la Révolution qui a conduit les deux jeunes gens, Dmitry et Tatiana, à se connaître dans l'exil. Embarqués à Sébastopol en 1920 sur les navires de l'escadre russe blanche qui va demander asile à la France et aboutira à Bizerte où elle restera de longues années, c'est là qu'ils font connaissance. Elle est en famille avec son père, le Général-Lieutenante de la Flotte Constantin Ogloblinsky, sa mère et son frère Nicolas. Ravissante jeune fille aux magnifiques yeux bleu-vert, la belle "Oglo" est courtisée par de jeunes officiers parmi lesquels Dmitry Dmitrievitch Parfenoff, qui lui fait une cour assidue le conduisant à demander sa main et à l'épouser à Paris lorsqu'ils immigrent en France métropolitaine après que la flotte russe blanche ait été livrée à l'Union soviétique en 1924.

La jeune femme, grâce à sa délicate et juvénile beauté, travaille comme mannequin pour jeunes filles chez le fourreur O'Rossen, place Vendôme.

Durant la guerre et l'occupation, elle reste à Paris avec son époux. Cette période sombre est illuminée pour elle et pour Dmitry par l'événement le plus heureux de leur vie, la naissance de leur fille Marianne, le 9 décembre 1942. Comme dit plus haut, l'enfant étant déclarée française à la naissance, ils acquièrent alors la nationalité française dix-huit ans après leur arrivée en métropole.

Après la guerre, le souci de l'éducation de leur fille, que Dmitry et elle souhaitent la meilleure possible, la conduisent, pour épauler son mari, à exercer une activité de couturière, métier dont elle a acquis les bases en travaillant chez O'Rossen.

La santé de Tatiana Constantinovna est fragile. Comme son père, Constantin Nikolaïevitch, elle pâtit d'une grande fragilité pulmonaire imposant de multiples précautions et des cures à la montagne. Sa vie, comme celle de son mari, s'articule autour de leur fille à laquelle ils vouent tous leurs soins. La maison de campagne édifiée par Dmitry Dmitrievitch leur permet de sortir un peu de Paris.

Jeune femme d'une délicate beauté, femme de grande distinction, discrète et réservée, son amour passionné pour sa fille Marianne a été le bonheur de sa vie Considérablement affaiblie par un douloureux zona dans les dernières années, elle meurt le 28 août 1979 et est inhumée aux côtés de son époux, et aujourd'hui de son enfant, Marianne, au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.