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Georges Vitaly

Fils d’émigrés ayant fui la révolution russe, il a une vocation précoce : dès l’âge de 9 ans, il déménage les meubles de ses parents pour « monter des spectacles ». Il se forme au métier de comédien au cours Paupélix à partir de 1934. Il remporte en 1947 au Théâtre de Poche le concours des jeunes compagnies avec "Le Mal court" de Jacques Audiberti, qui a été refusé par tous les directeurs de Paris, avec Suzanne Flon et Jacques Dufilho. Ceci lui permet de monter "Les Epiphanies" d’Henri Pichette, au Théâtre des Noctambules, avec Gérard Philipe, Roger Blin et Maria Casarès. Encouragé par ses succès auprès de la critique, Georges Vitaly souhaite travailler en toute liberté. Il trouve un local rue de la Huchette et y aménage une petite salle d’à peine cent places. Les pièces "La Fête noire" et "Pucelle", d’Audiberti, "La Quadrature du cercle", de Kataïev, "Monsieur Bob’le" de Schéhadé, "Edmée' de Bréal, "La Belle Rombière" d’Hanoteau, font de ce minuscule Théâtre de la Huchette un des hauts lieux de l’art dramatique. En 1952, Georges Vitaly quitte la Huchette, d’abord pour l’Œuvre et le Grand-Guignol – où il monte "La Farce des ténébreux" de Ghelderode.

Directeur du théâtre La Bruyère à Paris de 1957 jusqu’en septembre 1982, il va y reprendre le rythme de ses créations en privilégiant son auteur fétiche, Jacques Audiberti – avec notamment "Les Naturels du Bordelais", "L’Effet Glapion", "Cavalier seul", "Quoat-Quoat", ou de nouvelles découvertes comme "Un cas intéressant" de Dino Buzatti, dans une adaptation d’Albert Camus, "Le Mariage de M. Mississipi" de Friedrich Dürrenmatt, ou encore "Le Divan" de Remo Forlani. Tout en continuant à diriger le théatre de La Bruyère, Georges Vitaly prend la direction de la Maison de la culture de Nantes, de 1970 à 1975. En avril-mai 1981, il monte "Le Merveilleux Complet couleur de glace à la noix de coco", de Ray Bradbury, à Châteauvallon. Il a également créé les « Spectacles d’aujourd’hui », qui ont présenté notamment des pièces d’Arrabal, de Boris Vian, de Pierre Bourgeade. Sa dernière mise en scène date de 1995, avec "La Société des alloqués" de Guy Foissy, au Lucernaire.

Décoré de l’ordre du Mérite. 

Il repose avec son épouse, l’artiste dramatique Monique Delaroche (1921-2006).