logo comité d'entretien des sépultures orthodoxes russes

Listes des autres pages carres

Le carré militaire de la légion étrangère

Ce carré comprend un Monument à la mémoire des officiers anciens combattants de l'armée française à titre étranger 1914-1918 et 1939-1945. Ce monument comprend une plaque verticale où figure la grenade à sept branches symbole de la légion. Il a été inauguré le 29 Mai 1965 par Monsieur Jean Sainteny, ministre des anciens combattants et victimes cviles de guerre.

Dans ce carré git le général dans l'armée française Zinovi Alekseïevitch Pechkoff, grand croix de la légion d'honneur. Il s'agit du fils adoptif de Gorki et frère aîné du révolutionnaire et homme politique russe Iakov Sverdlov. En 1914, il s'engage au poste de recrutement de Nice de la Légion étrangère comme Engagé Volontaire pour la Durée de la Guerre. Il finira sa brillante carrière militaire en général de corps d'armée et diplomate français, élevé à la dignité de grand croix de la Légion d'honneur, remise par le président Vincent Auriol le 14 octobre 1952, distinction qui touche au plus profond de lui-même le jeune voyou de Nijni Novgorod.

Sentant venir sa dernière heure, il demande que l'on fasse venir le prince Nicolas Obolensky, membre du clergé orthodoxe de Paris qui recueille ses dernières volontés : « Il me faudra autour de mon cercueil autant de légionnaires que possible. Sur mon cercueil il me faut un képi blanc » et lui ferme les yeux après son décès le lundi 27 novembre 1966 à 14h.

Le 30 novembre, jour de l'enterrement, deux membres du gouvernement conduisent le deuil : M. Couve de Murville, ministre des Affaires Etrangères et M. Christian Fouchet, ministre de l'Education Nationale. Après la cérémonie religieuse en la Cathédrale russe de la rue Daru, quatre officiers supérieurs de la Légion Etrangère l'accompagnent jusqu'à sa dernière demeure : le Général Andolenko, le Colonel Vadot, le Colonel Chenel et le Colonel Lenoir, six légionnaires, entourés des drapeaux des sociétés d'anciens de la Légion Etrangère, portent le corps qui est inhumé dans le carré des légionnaires.

Sur la pierre tombale, oubliés les honneurs, son grade de général, la dignité d'ambassadeur de France, seule demeure l'inscription de sa dernière volonté : « Ci-gît le légionnaire Zinovi Pechkoff »

Il y a 9 tombes dans ce carré numérotées 5707 à 5709, 5723 à 5725 et 5739 à 5741.